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yakzawik
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Lun 23 Nov 2009 - 20:38
De rien ^^
Berka
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Mer 25 Nov 2009 - 16:45
Hop, comme promis, voila ma seconde dissert hebdomadaire. C'est du droit civil, mais il y a une petite notion libérale qui ne l'éloigne pas trop du sujet. J'attends ma note, que j'estime à 12-13 environ.
Enfin bon, je parle de dissertation par abus de langage, mais c'est en fait un commentaire d'un article du code civil.
"les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel, ou pour les causes que la loi autorise. Elles doivent être exécutées de bonne foi."
ne vous formalisez pas pour le plan, en droit on fait des plans "carrés", soit I) A)a)b) B)a)b) II) A)a)b) B)a)b)
C'est long

Spoiler:
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Mar 1 Déc 2009 - 19:48
Je suis dans la même classe que adurna mais malheureusement il a pas fait tournée l'info comme quoi sur le flood on pouvais parler philo Petits devoirs de Terminale S en philosophie pour les petits - Page 2 644620

bilan j'ai u un joli 6 Petits devoirs de Terminale S en philosophie pour les petits - Page 2 264793
yakzawik
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Jeu 3 Déc 2009 - 19:56
Sur le sujet "Le travail ne se justifie-t-il que par le loisir ?"...
Pas de chance ^^"

Pas mal du tout ta dissertation, Berka.
Pas très intéressant, mais pas mal ^^
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Jeu 3 Déc 2009 - 20:18
à oui j'ai ut ma note et: comme batcher un joli 6!!!
mais bon s'est aussi ma moyenne en philo donc s'est bien ce que je vaux
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Jeu 3 Déc 2009 - 20:37
Tu as pourtant dit que tu avais 12.5 de moyenne en philosophie.


grâce a un dm maison ou j'ai reçu énormément d'aide la plupart de mes notes sont entre 9 et 10. Very Happy
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Sam 27 Fév 2010 - 19:52
je passais par la et je me suis dit
«pourquoi ne pas faire profiter tout le monde de mon dernier sujet de dissert» et voila le sujet: la verité dépend elle de nous?
voila si sa vous inspire Smile
yakzawik
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Jeu 18 Mar 2010 - 8:40
la verité dépend elle de nous?

Tiens, j'avais pas vu ce message ^^"
Je n'ai pas du tout réfléchis à cette question jusqu'à maintenant, mais je dois avouer que c'est un bon sujet de dissertation.
Evidemment, elle ne dépend pas de nous, seuls les relativistes le pensent.
Car certaines vérités sont universelles (on ne peut pas être debout, assit et couché en même temps).
Les vérités mathématiques indémontrables (axiomes et postulats) sont des vérités universelles, car annoncées comme tel.
Parfois, nous pouvons mentir t y croire si fort que l'on pensera que c'est la vérité. Après à savoir s'il s'agit d'une vérité pure, je reste perplexe... Les fois pensant être Louis XV pensent que c'est la vérité, alors qu'en fait non.

Après, effectivement, certaines vérités dépendent des gens.
Certaines personnes diront : The Cramberries est le meilleur groupe de rock et le rap c'est de la merde.
D'autres diront le rap ça roxxe et la musique classique ça suxxe...

Qui a raison ?
Bah personne, c'est une question de goûts et de couleur, ça ne se discute pas.
Chacun son avis (plus que sa vérité).

Bref, je ne vais pas chercher à approfondir la réflexion puisque je dois aller travailler, mais ça peut être pas mal.

N'oublions pas cependant que la vérité à des ennemis.
En plus des relativistes, nous trouvons les nihilistes pensant que la vérité n'existe pas (sauf qu'en disant ça, ils énoncent une "vérité", la leur).
Les sceptiques pensent émettent un doute relativement à la capacité de l'homme d'atteindre la vérité.
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Jeu 18 Mar 2010 - 17:12
Pour poursuivre la réflexion de Yak il faudrait tout d'abord entendre ce que l'on considère par vérité.
Personnellement je suis anti-relativisme. Cela ne tient qu'à moi bien entendu. Le relativisme ne mène et ne pourra jamais mener à la vérité absolue, l'Idée de Platon, soit la représentation substantielle de la chose, l'essence même de l'objet. La vérité est la même pour tous. L'hypothèse qu'il existe une vérité relative, une propre à chaque individu me semble intrinsèquement aberrante. Chacun pourra se prévaloir de sa propre vérité, aucune vérité, aucune loi ne peut se dégager des masses.

Je ne suis pas nihiliste, courant qui me parait plus abject encore que le premier. Le scepticisme dont parle Yak est plus tentant, mais tout aussi inutile.

Je me considérerais kantien plutôt. Je développe.

La vérité suppose la connaissance absolue de l'objet. Une représentation exacte, n'admettant aucune erreur ni doute. Or cette représentation est par nature inaccessible. Nous vivons dans un monde d'erreur, de phénomènes qui abusent nos sens et nous voilent la vérité. C'est comme si l'on mettait des lunettes avec des verres de couleur bleue. Nés avec, nous ne pourrions pas dire si les surfaces blanches sont bleues comme le ciel. C'est le même raisonnement qui se produit dans la recherche de la vérité. C'est aussi ici que se borne le raisonnement des relativistes: "certains sont nés avec des lunettes de couleur différente. ils ont une représentation personnelle de l'objet. Ils ont leur vérité à eux". Je trouve que ce raisonnement est une flemmardise intellectuelle. Voire même un esprit empreint d'une certaine démagogie. La vérité est unique et intangible. Il faut la rechercher par l'expérience en se dégageant de l'apparence, du monde des phénomènes. Alors, on définit des lois qui tiendront lieu de vérité par "contumace". On ne peut que tendre vers la vérité, la frôler sans l'atteindre.

C'est donc la connaissance qui conditionne la vérité. Nommer un objet est déjà la connaitre, donc s'en faire une représentation, donc un pas vers la vérité.

HS : Ami maker ! 5 fautes se cachent dans le post de Yak, sauras-tu les déceler ?


Dernière édition par Berka le Jeu 18 Mar 2010 - 17:38, édité 1 fois
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Jeu 18 Mar 2010 - 17:36
POST HS :
yakzawik a écrit:
la verité dépend elle de nous?

Tiens, j'avais pas vu ce message ^^"
Je n'ai pas du tout réfléchis à cette question jusqu'à maintenant, mais je dois avouer que c'est un bon sujet de dissertation.
Évidemment, elle ne dépend pas de nous, seuls les relativistes le pensent.
Car certaines vérités sont universelles (on ne peut pas être debout, assit et couché en même temps).
Les vérités mathématiques indémontrables (axiomes et postulats) sont des vérités universelles, car annoncées comme tel.
Parfois, nous pouvons mentir et y croire si fort que l'on pensera que c'est la vérité. Après à savoir s'il s'agit d'une vérité pure, je reste perplexe... Les fois pensant être Louis XV pensent que c'est la vérité, alors qu'en fait non.

Après, effectivement, certaines vérités dépendent des gens.
Certaines personnes diront : The Cramberries est le meilleur groupe de rock et le rap c'est de la merdedes excréments =D.
D'autres diront le rap ça roxxe et la musique classique ça suxxe...

Qui a raison ?
Bah personne, c'est une question de goûts et de couleurs (<--je suis pas sûre là...), ça ne se discute pas.
Chacun son avis (plus que sa vérité).

Bref, je ne vais pas chercher à approfondir la réflexion puisque je dois aller travailler, mais ça peut être pas mal.

N'oublions pas cependant que la vérité à des ennemis.
En plus des relativistes, nous trouvons les nihilistes pensant que la vérité n'existe pas (sauf qu'en disant ça, ils énoncent une "vérité", la leur).
Les sceptiques pensent émettent et mettent un doute relativement à la capacité de l'homme d'atteindre la vérité.
J'ai trouvé les faaaaaaaaaautes ! =D
Je sais que c'est du flood mais j'avais rien à faire d'autre, excusez-moi =D
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Jeu 18 Mar 2010 - 19:05
N'oublions pas cependant que la vérité à des ennemis.

a ses ennemis.

Parfois, nous pouvons mentir t y croire si fort que l'on pensera que c'est la vérité.

et y croire

Les fois pensant

Les fous

Les sceptiques pensent émettent un doute

Les sceptiques émettent un doute

c'est une question de goûts et de couleur

goût et de couleurs.

Voilà, trouvées Wink

Nommer un objet est déjà la connaitre

"est déjà le connaître"
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Dim 2 Mai 2010 - 20:38
Double-post :

Voilà la dissertation "Tout désir est-il coupable ?"

Introduction

Le désir est inhérent à tout un chacun, enfoui au plus profond de notre être, dans notre subconscient.
Le désir est propre à la nature humaine : il est donc naturel. Il est indépendant de notre conscience et des passions qui nous animent. Désirer n’est pas vouloir, ou avoir envie. Il n’est pas un besoin non plus. Il s’en distingue en ce sens qu’il s’agit d’un sentiment velléitaire nous amenant à avoir une pulsion nous amenant ou non à agir, qu‘il se situe sur le long terme et qu‘il tienne du domaine du plaisir et n‘est pas forcément vital. Le désir amène au développement de l’homme ; de son corps, de son esprit. Tout désir est-il naturellement coupable ? Est-il fautif par nature ? Les désirs sont-ils donc sans exception, de manière universelle, fautifs, répréhensibles… coupable ?
Pour résoudre ce problème, nous étudierons le caractère coupable du désir, insatiable et porté sur l’interdit pour ensuite évoquer l’aspect naturel du désir, son penchant innocent et parfois nécessaire, pour enfin l’évoquer comme le propre de l’homme, que l’on ne peut punir ou révoquer.

I

Alors que le désir est partout, présent en chacun de nous, animant nos vies et nos passions, il peut s’avérer malgré tout nocif en ce sens qu’il est insatiable. L’appétit ne peut arriver à satiété. C’est parce que le désir nous développe, mentalement parlant, et qu’il est parfois nécessaire qu’il devient dangereux. Est coupable tout ce qui a trait à la faute, à l’erreur, au crime, ce qui répréhensible, condamnable. Est ainsi coupable tout désir qui nuit à l’homme, à ses relations avec autrui. Le fait que l’on ne puisse arriver à satiété en terme de désir est un danger en soit, car il amène l’Homme à vouloir toujours plus, à en demander trop. Ayant un appétit constant, nous sommes amenés à en demander toujours plus. Cela peut aller de l’impossible à l’interdit. Il ne peut donc jamais être pleinement satisfait, car l’Homme désirera toujours quelque chose de plus, il ne sera jamais comblé et heureux. De plus, une fois que l’on assouvi son désir, on ne manque plus, donc nous nous ennuyons, et nous désirons autre chose pour ne plus nous ennuyer. Nous demandons qui plus est quelque chose de plus fort, de plus grand… de plus interdit.
Car l’homme a souvent tendance à le réclamer, à le désirer, l’interdit. Le braver lui fait plaisir… mais cela l’amène à passer outre les règles et les lois. Ce qui le rend coupable, car cela produit des méfaits et des fautes. Mais cet interdit attire l’homme, c’est un désir coupable et viscéral, qu’il ne peut s’expliquer. Il peut aussi réclamer l’impossible, vouloir en sachant qu’il ne peut obtenir. Que cela tienne du désir ou du fantasme l’homme veut. Lorsque l’homme désire, c’est qu’il manque, ce qu’il est impossible d’obtenir manque donc nécessairement à l’Homme qui tente en vain de satisfaire ce désir. Ne pas pouvoir assouvir ce désir le rend « malheureux ». Ainsi, désirer l’impossible amène l’homme a ne pouvoir être satisfait, à devenir malheureux, c’est en ce sens qu’il devient coupable.
Le désir peut être coupable, mais est-ce le désir en lui-même qui l’est ? Peut-être l’action de désirer ou les moyens d’assouvir son désir, le passage à l’acte. Si le désir n’est pas en lui-même une faute, mais que c’est l’action de désirer, de vouloir encore et toujours qui l’est. En soit, désirer incombe que l’on n’ait pas, et que l’on veuille obtenir, sans pour autant se donner les moyens de l’obtenir. Cet état velléitaire affecte l’homme qui sombre dans le fantasme, et peut l’amener au viol, entre autres, tant ses désirs refoulés l’incitent à passer à l’acte.
Alors que le désir peut s’avérer coupable, causant des méfaits et amenant l’homme au pêché et au vice, il est pourtant naturel et présent chez chacun de nous. Qu’est-ce qu’alors un désir bénéfique ? Quelles sont ses caractéristiques ?

II

Malgré ce que l’on en dit, le désir est naturel. Il est présent chez tout un chacun. Il est universel et nous forme, nous guide. Ainsi, ce qui est naturel, présent chez tous peut-il réellement être nuisible, fautif par nature. Le fait désirer n’amène pas forcément l’homme a mal agir ou a sombrer dans l’erreur. Le désir de vivre, le désir de connaissances sont autant de désirs créant chez l’homme une envie d’avancer. Il accroît son conatus, améliore sa puissance d’être. Certains fantasmes, désirs que l’on sait irréalisables, peuvent nous amener à désirer énormément une chose, sans pour autant passer à l’acte… L’imagination fonctionne alors. Ne pas désirer rend aussi l’être humain apathique.
Cette apathie qui l’atteint peut l’amener notamment à ne plus désirer quoi que ce soit, ne plus avoir de passion. L’Homme se doit de se surprendre et d’apprendre. Ainsi, la soif de connaissance est par exemple un facteur essentiel dans la vie d’un homme de sa personnalité, de qui il est. La soif de connaissance est primordiale, mais a des degrés différents selon tout un chacun. Mais ce dernier n’est aucunement nuisible.
Le désir en lui-même est profond, comme caché. Il ressurgit parfois, et nous amène à passer à l’acte, c’est ce que l’on appelle la sublimation. Passer à l’acte, pour réaliser son désir n’est en soi pas une mauvaise chose. En effet, ce n’est pas tant le désir qui est fautif, mais la personne le réalisant. De plus, la personne a le choix, le libre arbitre, l’amenant à devoir faire le bon choix. L’intervention d’une tierce personne est souvent la cause d’un mauvais choix. Le désir n’est donc pas naturellement fautif, c’est plutôt le choix que l’on fait, et la manière dont on le réalise qui le rend comme tel.
Le désir tel qu’il est montré a ses bons côtés, et peut être innocent. Alors comment faire pour que le désir soit de lui-même innocent ? Peut-on agir sur ce dernier pour le corriger ?

III

Le désir tel qu’il est ne peut être condamné, car cela reviendrait à condamner l’homme a priori, et ce dès sa naissance. Étant naturel, le désir ne peut être révoqué, aboli. Sans quoi nous ôterions à l’Homme sa principale caractéristique. Celle de se déterminer à agir, à penser et à désirer. Cela le relèguerait au rang d’animal, n’étant pas raisonnable, et non animé, rongé par les désirs.
L’Homme, contrairement à cet animal, peut penser, désirer, raisonner. Il est donc raisonnable. Cette raison est un frein à ses désirs. Ils l’amènent à devoir choisir entre les refouler ou les accepter et agir. C’est donc par la modération que les désirs peuvent être contrôlés et ne pas être dangereux et vils. La tempérance peut donc pallier ce problème. Désirer, c’est aussi espérer que quelque chose va se passer. Tout comme l’espoir fait vivre, le désir nous anime et nous permet de nous projeter dans l’avenir. Il faut donc surmonter et contrôler ses désirs, ne pas se laisser dépasser par ses derniers, cela est l’une des étapes nous amenant à être heureux.
Ainsi, nous ne pouvons pas interdire le désir. Nous ne pouvons le sanctionner car il est inhérent à l’Homme. Cela reviendrait à le détruire. Il y a tout de même une morale à respecter. Tous les désirs ne sont pas moraux, ils ne respectent pas autrui. Tout comme l’homme est libre de penser, il est aussi libre de désirer. Si le désir était interdit, alors l’Homme agirait, toujours. Et cela pourrait s’avérer catastrophique. Amener l’acte au niveau du désir, ne pas agir, juste désirer, permet d’éviter quelques crimes, quelques actes répréhensibles. Ainsi, c’est à l’Homme de choisir s’il respectera la morale et l’être humain, ou s’il nuira à autrui pour assouvir son désir.

Conclusion

Le désir est partiellement coupable. Outre son aspect fautif, répréhensible, amenant l’Homme à agir en bien ou en mal, ou à le refouler, le désir est pourtant ce qui l’anime… le fondement de sa personne, de sa personnalité. Modéré, il peut s’avérer bénéfique et utile, car il fonde nos passions et nous distingue d’autrui… Bien qu’il puisse aussi amener l’Homme à mal agir. Malgré tout, il n’est pas dans sa nature d’être coupable, tout dépend de la manière dont il est mis en œuvre, du choix que l’on en fait ; c’est le désir dans l’excès que le devient.


Dernière édition par Yakzawik le Sam 22 Mai 2010 - 0:37, édité 1 fois
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Dim 2 Mai 2010 - 22:02
Sympatoche, mais ta problématique me gène un peu. Tu ne dégages pas le véritable enjeu de la disserte. Il faudrait faire un syllogisme: le désir est destructeur, or l'homme désire par nature, donc le désir est mauvais pas nature. Comment l'homme peut-il se satisfaire impunément de ce qui le détruit ? Je ne l'ai pas très bien formulé mais l'idée est là. Quoique... ca oublie toute la dimension multilatérale du désir...

Aussi, tu termines ton I) en posant une question: qu'est-ce que le désir bénéfique ? Or tu y réponds partiellement au début du paragraphe: le désir développe l'homme.
Est coupable tout ce qui a trait à la faute, à l’erreur, au crime, ce qui répréhensible, condamnable.
Cette phrase me fait bien marrer. En droit, la faute est l'acte qui viole une règle (quelle qu'elle soit : morale, écrite...). L'erreur n'est parfois pas condamnable, le crime est une faute. Ce qui est répréhensible n'est obligatoirement puni.
Et puis... le désir de tuer quelqu'un n'est pas puni pénalement. Tu peux dire "celui-là je le tuerai bien". Si tu te balades avec un baton dans la rue et que tu dis cette phrase... là, tu risques d'avoir des problemes. Il y a donc une nuance de désir.
Mais on s'écarte du sujet.

Donc tu termines ton I) par une question. Or tu n'y réponds et tu ne la traite pas dans la 1ere phrase de ton II). Il faut qu'il y ait un lien entre les deux.

La 3ème partie est bien. Mais je trouve que la disserte tourne un peu en rond. C'est peut etre une impression due aux 3 parties. Moi, j'en fais toujours que deux, ce qui me semble plus logique. Du style I)A)B) II)A)B)

M'enfin, je suis assez pointilleux, mais je trouve que le raisonnement dans la disserte fait tout. Tu peux mettre pas mal d'idioties. Cela passera inappercu si tout se tient, si tu as un raisonnement parfaitement cohérent.
Berka
ps: désirer incombe que l’on n’aie pas
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Dim 2 Mai 2010 - 22:13
Est coupable tout ce qui a trait à la faute, à l’erreur, au crime, ce qui répréhensible, condamnable.
Cette phrase me fait bien marrer. En droit, la faute est l'acte qui viole une règle (quelle qu'elle soit : morale, écrite...). L'erreur n'est parfois pas condamnable, le crime est une faute. Ce qui est répréhensible n'est obligatoirement puni.

Là est toute la différence entre le droit et la philosophie.
J'ai repris les termes du cours de Nal'.

Concernant les trois parties, c'est ainsi. Je me contenterai bien de deux parties, mais les professeurs semblent ne pas apprécier. Ils disent vouloir nous préparer à la FAC, finalement, ils fourvoient.

Et puis... le désir de tuer quelqu'un n'est pas puni pénalement. Tu peux dire "celui-là je le tuerai bien". Si tu te balades avec un baton dans la rue et que tu dis cette phrase... là, tu risques d'avoir des problemes. Il y a donc une nuance de désir.

Exact, c'est ce que je dis après => Tout dépend de ce que l'on en fait.
Il faut savoir se modérer, se tempérer. Ne pas aller dans l'excès.

D'après Nal', tout ce que le prof a dit, je l'ai dit... c'est en soit rassurant.
Concernant la problématique, j'ai encore un petit peu de mal. Cependant, je la trouve mieux construite que d'habitude (peut-être que l'aspect "3 questions" me le fait penser, sans que ce soit pour autant véritablement mieux) ^^

Concernant la transition, je dois avouer ne pas y répondre... mais j'étais déjà assez content d'avoir (pour la première fois) fais une transition ^^" Je pense que je ferai mieux encore la prochaine fois.
Je revois tous mes fondements (d'ailleurs, à l'origine, cette dissertation ne m'inspirait absolument pas !).

Je pense malgré tout avoir entre 12 et 15. Au vu du travail que j'ai produit auparavant.
Berka
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Dim 2 Mai 2010 - 23:05
Le probleme avec les problématiques constituées de plusieurs question est qu'on perd facilement le fil de la pensée. On noie le poisson. Généralement je fais mes introductions comme cela:

Une phrase choc: un truc violent, limite de mauvaise foi. Ou bien une citation d'un penseur. Pas de préjugé tout fait, de généralité, de phrase de cours.
Ensuite, une règle générale. Un truc tout simple, un étonnement.
Après, les définitions.
Puis, la délimitation du sujet. On dégage ouvertement ce que l'on ne veut pas traiter. Cela montre qu'on sait de quoi on va parler.
L'annonce de la problématique: un paradoxe. Deux idées logiques, admises ou envisagées parfaitement vraisemblables qui, une fois confrontées vont présenter l'intéret du sujet. Les conclusions envisageables sont alors prévues: c'est l'enjeu du sujet. Il peut arriver que ce soit une solution horrible, un truc vantant les mérites du IIIème Reich, par exemple. C'est là la subtilité d'une bonne disserte: il faut que ce soit assez gros pour percuter le correcteur. Pour qu'il pense: ce gars a vraiment réfléchi. Mais il faut que ce soit bien amené, sinon on perd vite toute crédibilité pour la suite. Il faut que ce soit parfaitement logique.
Une fois ces problemes posés, le plan est énoncé directement. Normalement, si tout se passe bien, il doit couler de source.

On m'a souvent dit que le prof lisait l'intro. Si elle lui plaisait, il lisait les développements. Sinon, il se limitait aux titres des parties. J'y crois.
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Dim 2 Mai 2010 - 23:37
Je n'ai jamais eu de méthodologie, à vrai dire.
Je sais qu'à la fac, il y en a. Ca aide Very Happy
Il n'empêche qu'en suivant la dissertation, on n'y trouve pas tout...

Pour la problématique, tu penses vraiment que le syllogisme (ou l'annonce de vérités diverses) est de rigueur ?
Cela m'étonne ^^ Je n'y aurai pas pensé. Si tel est le cas, j'y penserai la prochaine fois :P

ps: désirer incombe que l’on n’aie pas

Hum... T'es certain de ce que tu avances ?
Il fallût qu'il aiT.
On = Il donc Qu'on ait, non ?
Si j'avais dit : que j'aie, là, j'aurais été d'accord.

Mais tu vas m'expliquer la règle, comme ça je serais content Very Happy
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Dim 2 Mai 2010 - 23:56
La honte. Désolé, je me suis planté. Voila ce qui se passe à vouloir être trop pointilleux. Il n'y a qu'une règle à cela: dormir un coup.

Pour le syllogisme, c'est vrai que cela peut vite mener au sophisme mais je trouve que c'est un bon moyen de recouvrir un sujet. Le danger est non seulement le sophisme mais aussi l'horreur du thèse-antithèse-synthèse. A manier avec beaucoup de précaution, mais ca passe mieux en philo qu'autre part pour la simple et bonne raison que la majorité des auteurs classiques/antiques en abusent. Si cela te gène tu peux cacher tes prémisses dans ton intro (case vérité générale, juste après les définitions). Dans ce cas, ta problématique sera la conclusion édifiante du syllogisme: ce qui pose problème (mais qui est correct logiquement) moralement, intellectuellement.
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Lun 3 Mai 2010 - 0:07
Berka a écrit:l'horreur du thèse-antithèse-synthèse.

Et dire que j'ai toujours cru que c'était le meilleur schéma XD
M'enfin faut dire que pour le peu de dissertations que je fais ce doit être suffisant :O
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Lun 3 Mai 2010 - 0:16
Pas grave pour la faute. Un petit peu de repos te fera du bien ^^
Je me suis basé sur "Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse" pour me dire certain ^^"

Oui, je pensais notamment au sophisme, qui peut être gênant.
Le plan dialectique ne me plaît guère, mais j'ai longtemps fait avec... Là, j'ai essayé de m'en dépêtrer. Ce ne fût pas sans mal, mais je pense m'en être sorti avec les honneurs. Je suis tout de même fier de cette dissertation, que je sais extrêmement imparfaite.
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Mer 26 Mai 2010 - 18:53
Voici un ptit cadeau qui pourrai en aidé plus d'un^^
bonne philo
Fichiers joints
Pièce jointe
fiche de philo.zip Vous n'avez pas la permission de télécharger les fichiers joints.(191 Ko) Téléchargé 1 fois
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Jeu 27 Mai 2010 - 12:22
Pas mal ton lien, j'ai lu ce qu'il y était dit Wink
Hep Dudu', je te mets ici tous les éléments pour ta dissertation, au cas où tu n'aurais pas tout suivi hier ^^
Ce sera plus lisible, et plus agréable.

Peut-on se connaître soi-même ?

Comme le disait Socrate "Connais-toi toi-même", cela est un pas de plus vers la sagesse.
L'Homme a l'aptitude de se découvrir et de se redécouvrir, constamment. C'est en s'émerveillant face au monde qu'il apprend, et qu'il en apprend plus sur lui-même. En tant que sujet libre et conscient, il se dit le mieux placé pour se connaitre lui-même, les autres n'étant pas dans sa tête, dans son esprit. Malgré tout, cela n'est pas si simple, car se connaitre soi-même n'est pas inné, cela nécessite un travail sur soi, qu'il s'agisse de réflexion, d'introspection ou de prise de distance. Alors, le problème qui pourrait être soulevé est le suivant : Que peut-on savoir de soi ? L'Homme peut-il en effet se connaître pleinement, ou est-il sujet à des obstacles divers... C'est pour tenter de résoudre ce problème que nous étudierons dans un premier temps l'aptitude qu'a l'homme de se connaitre lui-même, de se cerner en tant qu'être pensant et humain, pour ensuite aborder les obstacles relatifs à la connaissance de soi, liés à l'environnement, et à l'unicité de l'être pour enfin aborder les facteurs extérieurs de connaissance de soi, permettant à l'homme d'aller plus loin dans la connaissance de soi, mais sans jamais atteindre réellement la connaissance absolue de soi.

La conscience est subjective. La conscience de soi amène une connaissance. La connaissance est objective. Avoir conscience que l'on est (ego sum, ego existo : je suis, j'existe (René Descartes) / Cogito Ergo Sum : Je pense donc je suis (René Descartes). Il postule qu'il a connaissance de son statut, de qui il est. C'est en postulant qu'il existe, que l'homme se sait être, et peut alors se connaitre. La connaissance de soi commence donc avec la conscience de soi. Ce qui amène le personnes aliénées mentalement à ne pas se connaitre, car elles n'ont pas conscience de leur statut (d'où certaines personnes se pensant comme étant Napoléon, alors qu'en réalité, il n'en est rien). Pour savoir qui nous sommes, pour avoir conscience de notre statut, la réflexion et surtout l'introspection sont nécessaires.
Par la réflexion et l'introspection, l'homme peut se connaître. En allant au-dedans de son être, en fouillant au plus profond de lui, en se remettant en question continuellement, il se connait, et se fonde tel qu'il veut être (par sa morale, par exemple : je dois savoir qui je suis pour suivre ma morale). Nous devons lire en nous comme dans un livre ouvert. Malgré tout, il est impossible de visiter tout notre esprit. En effet, les psychanalystes ont représenté la conscience, l'esprit humain comme un iceberg... la conscience, ce que l'on peut comprendre et connaitre ne représente que la partie émergée de l'iceberg, soit la plus petite partie. L'inconscient et le subconscient, que l'on ne peut traiter en état de conscience, par la réflexion ou l'introspection, représente 90 % du total.
Autrui est un facteur pouvant m'aider à mieux me voir : il est distancié de moi, et peut me juger comme je ne le pourrai pas. Il peut remarquer mes lapsus, mes comportements anormaux, que je ne remarquerais pas forcément. Il est le tiers nécessaire à la conception de notre être.
La connaissance de soi passe par divers mobiles, et nous permet de nous cerner en tant qu'êtres pensants et existant parmi d'autres. Néanmoins, ce que l'on sait de nous est-il bridé par un quelconque autre mobile ? Le connaissance de soi peut-être être absolu, sans contrainte aucune ?

D'après Spinoza, la connaissance est avant la tout la connaissance de la cause. Le souci ? Lorsqu'on a conscience d'aimer (une personne ou un film ou tout autre divertissement), par exemple, on ne sait pas forcément pourquoi, nous ne connaissons pas forcément la cause ce qui nous amène à aimer (le fameux "Pourquoi tu l'aimes ?" "Pourquoi aimes-tu ce film / cette musique..."). Cela représente l’incapacité qu’a l’homme de se connaître réellement, la connaissance qu’il a de lui est alors relative, incomplète.
L'unité du moi est représentée par trois éléments : MOI, SURMOI, CA. Elle nuit à la connaissance que nous avons de nous. Nous ne pouvons en effet briser cette unité, ainsi, nous ne pouvons prendre du recul sur nous même. Ce qui nous amène à être l'observant et l'observé à la fois, ce qui peut nuire à notre jugement. D’autant plus que le Ca et Surmoi sont des représentations de notre inconscient.
L'inconscient est en lui-même un obstacle à la connaissance de soi : rêves, actes manqués (lapsus, oublis etc.), désirs, passions. Ils démontrent que nous ne sommes pas toujours conscients de nos actes. Le fait que nos rêves relatent des événements cachés au plus profond de notre être, que nos passions, nos désirs sont occultés par moments (dans notre inconscient, voire notre subconscient) montre que nous ne nous connaissons pas réellement, que nous ignorons une partie de nous (souvent la plus grande. Lorsque nous laissons notre CA agir (il nous rend violent, nous rend incontrôlable), nous n'avons guère connaissance de nos actes, pensant même que nous n'aurions jusqu'alors jamais été capables d'agir de la sorte. Preuve en est que la complexe machine humaine nous réserve encore bien des surprises.
Alors que nous nous savons hommes pensants, libres et conscients, nous pouvons constater que la connaissance que nous avons de nous est finalement limitée. Mais alors, n'y a-t-il pas d'autres facteurs permettant de se connaitre soi-même, plus en profondeur ?

Le MOI est empirique, il évolue au fil de nos expériences, des connaissances que nous acquérons. Le MOI d'il y a deux ans est donc normalement différent du MOI actuel, nous mûrissons, nous devenons plus matures. Par l'expérience, et au fil des connaissances que nous acquérons, nous accroissons notre conatus (grandement utilisé chez Spinoza)... nous accroissons notre puissance d'être. C'est cet élément qui nous change, nous permet d'évoluer. Il ne nous permet de pas de nous connaitre en tant que MOI du présent, mais en tant que MOI du passé... Cela permet de constater l'évolution, et ce par l'introspection (qui reste malgré tout un mobile encore trop imprécis pour se connaitre soi-même, étant donné l'absence de recul possible).
Le langage est un moyen de communiquer, de se faire comprendre. Il nous permet d'exprimer nos idées, de communiquer avec autrui et de se former. Il est un moyen de se connaitre. Cependant, il peut être un frein dans la mesure où l'on n'arrive pas toujours à exprimer ses idées (le fameux "Je ne saurais comment t'expliquer mon idée, comment exprimer ma pensée").D'après Nietzsche, le langage ne permet pas, en tant que concept, de dire les choses telles qu'elles sont réellement, car la réalité est individuelle d'où le fait que l'on puisse se comprendre soi-même sans qu'il y ait forcément des paroles. De plus, autrui, par le langage, peut nous induire en erreur, interpréter de façon fallacieuse nos propos. Nous nous fondons aussi sur autrui pour notre personnalité.
L'Homme aime à prévoir. Il est très fécond en plans divers et variés. Il organise des vacances, sait où il veut aller, ce qu'il veut faire plus tard... Mais cela n'est pas toujours le cas. Bien que l'homme puisse se connaître, force est de constater en effet qu'il n'est pas toujours certain de ce qu'il va lui arriver. Lorsqu'on demande à un adolescent : que veux-tu faire plus tard, comme métier ? celui-ci peut nous répondre "Je ne sais pas". En ne prévoyant pas, il nous montre qu'il ne se connaît pas lui-même. Connaitre, c'est prévoir... En ne prévoyant pas, comment pouvons-nous penser que nous nous connaissons ? C'est en ce sens que nous sommes limités quant à la connaissance de soi.

Que peut-on donc savoir de soi ? Peut-on réellement se connaitre au final ? Cela ne semble pas évident, car il n'est pas inné que de se connaitre soi-même. Alors que l'on pourrait se penser comme étant le mieux placé pour se connaître, nous devons nous rendre à l'évidence que tel n'est pas le cas. Limités par l'unicité de notre être, les facteurs et autres variables extérieures, nous nous rendons souvent compte que nous sommes capables de bien plus (ou de bien moins par moments) que ce à quoi nous nous attentions. De plus, nous ne savons pas tout ce que l'on sait ! Ainsi l'homme peut avoir une connaissance de lui relativement large, sans pour autant se connaître réellement, tant certains éléments sont occultés, dans l'ombre... inaccessibles.
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Sam 29 Mai 2010 - 14:03
Merci beaucoup c'est exactement se qu'il me fallait mais je pense Adurna t'as déjà expliqué Wink
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Jeu 25 Nov 2010 - 0:20
Me revoilà, avec une fiche de lecture réalisée sue Chicken Run...
Pour indication, j'ai eu 16 Smile
Dans un premier temps, on y trouve un résumé, puis une analyse sur l'animalité, le rapport à l'homme, le pourquoi et l'aspect juste ou non.


"Chicken Run" est un film d'animation en stop-motion réalisé en pâte à modeler, par Peter Lord et Nick Park, sorti en 2000 au cinéma.
L'histoire se déroule dans les années 1950, dans la ferme d'élevage de poulets Tweedy (dirigée par M. et Mme Tweedy), quelque part dans le Yorkshire en Angleterre. Les poules (gérées par un vieux coq, "le Colonel", ancien officier de la R.A.F.) doivent y pondre un maximum d'œufs : celles qui n'en pondent pas assez sont tuées et mangées. Les poules tentent par tous les moyens de s'enfuir, menées par une poule nommée Ginger, en passant sous le grillage. M. Tweedy surveille le poulailler sous les ordres de sa femme, qui impose sa loi de tyrannie sur tout le monde. Tous en sont effrayés, y compris M. Tweedy.
Alors que Ginger perd espoir, un jeune coq américain, du nom de Rocky, tombe du ciel dans le poulailler. Ginger y voit leur sauveur. Elle lui demande de leur apprendre à voler, en contrepartie de quoi, elle le cache du cirque qui veut le ramener. Rocky se doit d'accepter, malgré son aile cassée.
Un jour, Mme Tweedy, qui en a marre de faire de petits profits, décide de tuer tous ses poulets à la chaine (grâce à une machine industrielle), pour en faire des tourtes au poulet. Alors qu'elle allait servir à tester la machine, Ginger fut sauvée par Rocky : la machine devint alors hors d'usage. Une fois retournée au poulailler, Ginger fait comprendre à Rocky à quel point il est important que les poules s'évadent. Tandis que Rocky continue ses leçons inutiles, Ginger découvre grâce à une affiche du cirque que celui-ci ne sait en réalité pas voler, qu'il a simplement été propulsé par un canon dans leur poulailler et qu'il n'est plus présent. Il s'était enfui du poulailler, abandonnant les poules.
Alors que les poules sont désespérées, Ginger, en voyant un badge du Colonel, s'interroge soudain sur ce qu'est cette R.A.F dont il parle si souvent. Il lui apprend qu'il s'agit de la Royale Air Force, manipulant des vieux zincs (avions de guerre). Ginger a alors l'idée d'en construire un pour s'enfuir du poulailler. Toutes s'y mettent.
L'avion est vite terminé, mais la machine à tourtes est réparée et on apprend que le Colonel ne sait pas piloter, qu'il n'était que mascotte à la R.A.F. M. Tweedy essaye d'empêcher le décollage et Rocky (qui avait vu une affiche sur les tourtes de Mme Tweedy) décide de secourir les poules. Il aide Ginger et les autres à décoller tandis que le Colonel tente tout de même de contrôler l'avion : il décolle enfin mais Mme Tweedy s'y est accrochée grâce à une guirlande, compromettant l'évasion. Ginger va pour couper la guirlande tandis que Mme Tweedy essaye de lui couper la tête à la hache, mais coupe la guirlande à la place et tombe, laissant l'avion décoller. Ainsi, les poules peuvent enfin s'évader et atteindre tranquillement un endroit de rêve où elles prolifèrent joyeusement.


Les personnages principaux du film sont des animaux : poules, coqs, rats. Il n'y a que deux êtres humains principaux dans ce film (M. et Mme Tweedy), un autre de passage (le directeur du cirque). Il y a aussi deux chiens, aux bottes de M. et Mme Tweedy. On retrouve les trois types d'animaux : les animaux domestiques (chiens), les animaux qui serviront à nourrir les humains, les animaux d'élevage (poulets) et les animaux non-désirés, nuisibles (rats). Les animaux de ce film ont bien des activités normales : les poules pondent, les coqs dominent les poules, les dirigent. Les rats volent des choses aux humains et veulent les œufs des poules. Les chiens aboient, mordent et poursuivent les poules, obéissent à leurs maîtres.
Dans ce film, les poules ont aussi des activités très humaines : l'une d'elle tricote, une autre fait des mathématiques et de la physique pour aider Ginger à mettre au point les plans d'évasion, elle fait aussi de la chirurgie (aile de Rocky opérée). Les animaux de ce film (exceptés les deux chiens), sont tous doués de la parole, ils donnent les mêmes noms aux choses que nous, ont des notions géographiques (nom des pays) et anatomiques (noms des os).
Évidemment certains détails ne sont pas anodins. En effet, la poule tricotant semble représenter la ménagère moyenne, le prolétariat, les classes simples. On voit dans le film un semblant de Taylorisme, avec la production qui se veut toujours plus intense et élevée. Or, le Taylorisme avait lieu dans les usines, le travail à la chaine étant réservé pour les prolétaires... Cette analogie développe encore l'idée que les poules sont humanisées et représentatives d'une basse cour de la société. En outre, les deux rats servent à approvisionner les poules lorsqu'elles montent des plans d'évasion, ils marchandent des œufs et des grains en échange de leurs services. Pourtant, malgré ces activités inhabituelles chez eux, ces animaux restent assez limités. Les poules suivent leur instinct grégaire, elles se soumettent et n'essayent pas de penser plus loin. Seule Ginger (et l'autre poule qui l'aide dans ses plans) essaye de garder espoir en la fuite et tente d'élaborer constamment de nouveaux plans, développant une grande créativité. Les rats sont stupides et cupides, ils croient Rocky lorsqu'il leur promet tous les œufs qu'il pondrait durant le mois, ne pensant même pas au fait que les coqs ne pondent pas. Même Ginger et son amie sont finalement aussi limitées car elles n'ont pensé que très tard à passer par-dessus la grille lorsque les tentatives d'évasion souterraines ne marchaient pas. Le vieux Colonel ne pense même pas aux avions pour s'évader (alors qu'il était à la R.A.F) ni à dire qu'il ne savait pas piloter une fois la construction de l'avion entamée. Rocky, quant à lui, même s'il est capable de berner tout le monde, ne pense qu'à profiter de la vie, peu importe l'avenir des poules avec lesquelles il est : il n'accepte de les aider que pour échapper au cirque, il est égoïste et fier. Malgré l'humanisation des animaux du film, leur personnification, ils restent différents des Hommes. Leur langage a beau exister (et être le même que le nôtre dans ce film), les humains ne le comprennent pas : ils parlent entre eux, mais les être humains ne perçoivent que des cris (alors que les animaux du film comprennent celui des humains et savent le lire et l'écrire).
Le fait que les animaux ne sont pas compris par les humains fait-il qu'ils n'ont pas de logos ? Nous constatons qu'un langage existe bel et bien dans le film : les poulets et les rats évoquent des éléments complexes en posant des mots sur chacune d'entre elles, ce qui le différencie du simple code, rigide et limité. Une communication inter-spécifique s'établit. Par ailleurs, nous constatons que les animaux ont des expressions faciales plus variées que les êtres humains dans le film: ils sont plus expressifs et savent communiquer aussi bien par la parole que par la gestuelle.
Par cela, nous pouvons remarquer que l'animal apparaît dans ce film comme un semblable. Cet élément fait qu'on s'y attache, on s'y identifie, une empathie s'installe : on a peur pour eux. Fait étonnant, M. Tweedy est encore plus stupide que les animaux du film : c'est une parodie de l'être humain. Il rejoint le niveau des deux chiens. Les poulets sont soumis et maltraités. Mme Tweedy ne les considère que comme des "bêtes", des moins que rien, sans âme, sans utilité autre que de produire des œufs pour de l'argent et d'être mangées. L'idée de bestialité supplantant l'animalité est importante dans ce film car nous la retrouvons tout du long, par le regard que porte Mme. Tweedy sur les poules. Qu'amène alors cette vision bestiale de l'animalité ? Les poules sont enfermées dans la ferme et exploitées comme dans un camp de concentration, et finalement, elles y sont tuées par des machines, décapitées et brûlées, comme dans les camps d'extermination (rappelle le lien entre les camps d'extermination et les abattoirs : industrialisation de la mort, années 1950). Mme Tweedy est comme un officier nazi sans scrupule : Hitler serait ainsi la société, avec l'argent, qui attire et pousse Mme Tweedy à traiter ainsi les poules (qui seraient vues comme autrefois les juifs par les nazis) et l'éducation que Mme Tweedy a reçu, selon laquelle les animaux n'ont pas d'intelligence ni de langage ou d'âme. Elle commande la mort de sang froid, sans scrupule, dès que les poules n'ont plus d'utilité. Rocky représente l'Amérique libre, fougueuse et libératrice. M. Tweedy a beau être l'être humain le plus stupide, il passe son temps à parler de ses soupçons sur les poules selon lesquels elles prépareraient quelque chose : il est le seul à penser que les poules puissent avoir assez d'intelligence pour échafauder des plans d'évasion. Mme Tweedy n'a pourtant de cesse de lui répéter que ce ne sont que des volailles ("Des volailles, pauvre andouille ! Ce qui fait qu'à part vous, ce sont les créatures les plus stupides de cette planète !"), pour qu'il cesse de s'imaginer des choses aussi improbables et stupides selon elle. Elle le considère comme fou et stupide de penser que des créatures qu'elle présume dénuées d'intelligence puissent avoir un plan. Elle-même est pourtant emplie d'une sorte de folie : elle ne pense qu'à l'argent, au mépris de vies animales. Elle n'a aucun scrupule, terrorise M. Tweedy et les deux chiens qui sont sous ses ordres, sans oublier les poulets qu'elle maltraite.
Dans ce film, la vision des humains vis-à-vis des animaux rappelle le schéma vertical de l'articulation entre l'Homme et l'animal, où l'Homme serait supérieur à l'animal et inférieur à Dieu. Néanmoins, la vision offerte par le film, via l'humanisation générale des poulets et des rats et le double regard porté sur l'œuvre (celui des Tweedy et des années 1950 et celui des Hommes modernes que nous sommes), serait plutôt une représentation du schéma horizontal de l'articulation entre l'Homme et l'animal, instauré par Descartes (continuité Animal – Homme – Machine). En effet, les animaux restent très animaux, M. et Mme Tweedy restent des représentants de l'être humain, et on trouve bien une machine : la machine à tourtes, machine de mort. Il n'y a dans ce film qu'une différence de degré entre les personnages : les animaux du film (en dehors des chiens) ressemblent beaucoup à des humains, M. Tweedy est si limité qu'il est plus stupide qu'eux. Les chiens, eux, sont dans une situation intermédiaire : ils n'ont pas de langage et sont aussi stupides que M. Tweedy. Mme Tweedy est une humaine, c'est la femme de M. Tweedy, elle domine tous les autres, se sent supérieure. Pourtant, elle ressemble à la machine à tourtes : elle semble n'avoir pas vraiment d'âme, elle est méthodique, froide, elle reste rigide dans sa logique. Son seul but est d'avoir plus de profit, elle est vénale. Le film montre les animaux comme plus "humains" que les humains (si on fait abstraction des chiens) et les êtres humains comme des êtres vils et cruels (Mme Tweedy), ou stupides (M. Tweedy).
Qu'en est-il, au final, de cette animalité ?
La représentation de l'animalité et de l'animal dans ce film est pourtant assez erronée : les animaux ont exactement la même culture que nous et possèdent les mêmes sciences et outils. Leur langage est le même que nous. Ils parlent anglais (puisqu'ils sont en Angleterre), et ont les mêmes notions géographiques et anatomiques que nous. Ils écoutent de la musique, ont des bijoux, des "vêtements", les rats ont même des valises et des complets. Plus encore que cela, nous pouvons constater que les poules ne construisent pas seulement des outils et méta-outils (comme certains animaux, dont les primates, en sont capables), mais bel et bien des polylithes, avec le vieux zinc (assemblage d'objets pour former un autre objet : ici les boulons, les vis, les morceaux de tôle etc.), ce qui pousse plus loin encore l'humanisation des poules et les dénature. Pour conclure sur cet aspect, les poulets et les rats ne sont pas ici représentés tels qu'ils sont dans la réalité. Les chiens sont exactement comme certains chiens dans la réalité, même s'ils n'ont aucune affection réelle envers leurs maîtres : ils n'éprouvent que de la crainte, tels certains officiers allemands qui tuaient froidement des civils ou des soldats français uniquement par crainte de se faire eux-même abattre par leurs supérieurs. Ils agissent pour les mêmes raisons que M. Tweedy qui est soumis face à sa femme : il obéit à celle-ci, essaye de bien se faire voir par elle, l'appelle "mon Amour" et autres doux surnoms, alors que celle-ci est autoritaire et agressive envers lui et l'appelle "M. Tweedy" comme un domestique ou une simple connaissance et non comme un époux apprécié et respecté.
Depuis le départ, il est question de faire une comparaison entre le rapport Homme-animal et la traite des juifs durant la Seconde Guerre mondiale. À quoi cela rime-t-il ? Quel message était censé passer ? Dans ce film, nous sommes dans les années 1950, au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Par ailleurs, nous nous trouvons juste avant la période d'industrialisation, de professionnalisation de l'abattage des animaux. La relation entretenue entre l'Homme et l'animal tient de la férocité. Si l'animal ne lui servait pas, l'Homme le tuait, de sang froid, sans être outré ou choqué par son acte barbare. À cette époque, nous ne considérions pas l'animal de la même façon. Le rapprochement avec les juifs est évident. Opprimés, enfermés, maltraités puis tués (fusillés, gazés etc.), ils étaient tels des animaux que l'on ne considère aucunement et que l'on dénigre, que l'on exploite. Cette œuvre dénonce le rapport qu'a l'Homme à l'animal et compare ces actes barbares aux violences et aux atrocités qu'ont fait subir les nazis sur les juifs, afin que l'impact soit plus important.
Cette œuvre démontre par-là même que l'animal n'est pas celui que l'on pense., qu'il n'est pas seulement cette créature qui erre çà et là, mais qu'il dispose des mêmes attributs que l'Homme, et ce à des degrés différents. En effet, l'Homme lui-même est un animal après tout. Il a développé ses techniques et autres outils de façon plus poussée que les autres animaux n'ont pu le faire, c'est ce narcissisme qui le pousse à vouloir dénigrer l'animal car il veut se sentir supérieur (ce qui n'est pas le cas). C'est ce sentiment de fierté, de chevalier d'industrie propre à l'Homme, et inhérent par la même occasion à ce dernier, qui l'amène à donner une image erronée de l'animal et de son statut.

Ce film ne correspond pas réellement à ma vision de l'animal et de l'animalité, même s'il tente de nous montrer que les animaux ne sont pas aussi stupides que certain peuvent le penser (comme Mme Tweedy et sa vision réduite), que ce qu'ils pensent des animaux peut bien changer car s'ils considèrent les autres animaux comme autrefois les nazis considéraient les juifs (c'est-à-dire comme inférieurs) ils peuvent bien se tromper aussi. Il n'y a que des différences apparentes, mais ce film nous fait passer le message qu'en réalité il ne faut pas suivre ce que pensent les autres, que nous ressemblons plus aux animaux et inversement que certain d'entre nous ne le croient.
Il me semble cependant évident que ce film exagère la ressemblance pour mieux faire passer le message. Il y a néanmoins quelque chose de vrai dans le fond : nous sommes en effet des animaux, nous venons d'eux, nous ne sommes ni bien différents des autres animaux, ni bien différents des machines que nous créons. Nous sommes la continuité des animaux et il n'y a entre nous qu'une différence de degré, de forme, de culture ; de même qu'entre êtres humains, nous avons des différences de culture, d'apparence et de degré d'industrialisation. Nous restons pourtant des êtres humains, et nous sommes tous, animaux et êtres humains, des animaux variés et des êtres vivants. Ainsi, nous pouvons conclure que ce film rappelle que nous n'avons pas de réelle différence avec les autres animaux. Nous sommes nous-même des animaux, simplement un peu plus évolués que les autres et nous avons utilisé d'autres façons de nous adapter à notre environnement.

En espérant que cela vous ait plu Smile
Berka
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Jeu 25 Nov 2010 - 11:31
???
Tu fais des études cinématographiques ?

Ginger va pour couper la guirlande tandis que Mme Tweedy essaye de lui couper la tête à la hache, mais coupe la guirlande à la place et tombe, laissant l'avion décoller.
Une petite maladresse de style dans cette phrase. Beaucoup de répétitions. En même temps, dans le juridique, on a tendance à utiliser: dudit, ledit, le sus-nommé, etc. C'est peut etre pas mieux
En dissertation, évite également les parenthèses. Mets des incises, ça fait plus classe !

Quant au fond, un peu trop de stéréotypes sur le IIIe Reich. Mais c'est peut-être le sujet qui veut cela. Un lien avec The Animal Farm d'Orwell serait peut-être à propos.
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Jeu 25 Nov 2010 - 17:36
Ce n'est pas une dissertation mais une fiche de lecture Smile

Après, il fallait étudier le rapport entre l'homme et l'animal.
On pouvait constater que les poules dans le film sont traitées de la même façon que les juifs lors de la Seconde Guerre mondiale.

Sinon, j'aurais pu faire un lien avec The Great Escape (la grande évasion) ou Stallag 17 et Papa Shultz (Stallag 13).
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